1. Le bon moment
Il n'est pas :
Celui auquel nos proches nous conseillent/demandent d’y aller
(Nécessairement) le moment de la crise, bien qu’elle puisse en constituer un élément déclencheur
Il est celui où on est prêt à :
S’interroger sur soi/se remettre en question/changer
Travailler à repenser tout ce qu’on sait sur soi et sur la vie en général, soit le spectre à travers lequel on perçoit les choses (via nos représentations/croyances/schémas...)
Accepter les répercussions de ces changements sur notre environnement (un même ciel n’a plus la même couleur selon qu’on l’observe avec des lunettes noires ou sans verres !)
2. La bonne personne
Il ne s’agit pas nécessairement du psy que l’on vous recommande, mais surtout de celui avec lequel vous vous sentez bien. Parce que le principal outil du psy, c’est lui-même, il existe autant de styles thérapeutiques qu’il existe de professionnels.
Le bon psy pour vous est celui avec lequel vous vous sentez libre d’être vous-même, de manière authentique, sans crainte d’être jugé, sans ressentir le besoin de mentir ou de dissimuler qui vous êtes.
La relation de confiance (l’alliance thérapeutique) est le principal pilier de votre évolution.
Il s’agit donc de trouver la personne avec laquelle vous vous sentez à l’aise et en confiance.
3. La régularité et l'implication
Maintenir un suivi régulier et s’y impliquer en tant qu’acteur principal constituent des déterminants importants de votre évolution.
Ainsi, annuler des rdv parce que “aujourd’hui ça va bien”, ou venir “déposer” ses problèmes en attendant passivement que le psy les résolve ne vous aidera pas à avancer.
Votre attitude doit être active, en recherche de réponses et de solutions. Le psy entre-ouvre des portes, il vous revient d’y entrer et d’explorer ce qui se trouve derrière.
Votre régularité et votre assiduité reflètent l’énergie que vous êtes prêt à investir et les moyens que vous être prêt à vous donner pour vous sentir mieux.
4. L'autonomie
Bien qu’il s’agisse d’une personne en laquelle vous avez confiance et sur laquelle vous pouvez compter, l’idée n’est pas de créer une relation de dépendance. Au contraire, à travers la thérapie, vous pouvez (et gagnerez ! à) apprendre à élargir et à diversifier les ressources à mobiliser lorsque vous n’allez pas bien, de manière à garder de l’autonomie même si votre psy n’est pas disponible.
Votre psy ne doit pas se substituer à votre famille ou à vos amis. La relation doit rester professionnelle et cadrée par les rdv programmés.
5. L'assiduité
Votre cerveau et vos émotions sont en communication permanente.
Lors d’une crise, le cerveau est submergé par l’émotion et la pensée perd en clarté et en cohérence.
C’est pourquoi, le meilleur moment pour aller chez le psychologue, c’est lorsqu’on va bien. Par bien, entendez hors période de crise. Oui, la crise est souvent à l’origine de l’initiative d’aller consulter, mais il s’agit de poursuivre le suivi, justement, après la crise. Car c’est lorsque vos émotions prendront moins de place que vous serez plus disponible pour réorganiser votre pensée et la structurer, de manière durable.
6. La patience
On entretient des schémas dysfonctionnels souvent pendant des années avant d’aller consulter...
Imaginer pouvoir s’en débarrasser en 4 ou 5 séances est un leurre.
Armez-vous de patience, donnez-vous du temps, soyez indulgent avec vous-même. Le changement (durable et réel) prend du temps.
Envisagez les échanges avec votre thérapeute comme des petites graines que vous semez dans un coin de votre tête et qui germeront lorsque toutes les conditions propices seront réunies.
Le psychisme humain est bien fait, il possède une armée de mécanismes de défense pour vous protéger lorsque vous n’êtes pas assez forts pour faire face.
Mais la thérapie vous renforce et à mesure que vous avancez, vos défenses tombent.
Et là, la magie thérapeutique opère... ✨
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